Journaliste sans carte de presse, journaliste quand même ?

Les journalistes "professionnels" et les journalistes "de profession"

Quelques différences...

Marie-Noëlle Rasson s’adresse à un public particulier : des abonnés. Les journalistes professionnels s’adressent à un public plus large qui n’attend pas de thématique spécifique.

Dans son activité journalistique, Marie-Noëlle s’attache à remplir différents rôles : « un rôle d’information, de sensibilisation et d’éducation ». Un journaliste professionnel devra « montrer, raconter, expliquer, analyser, témoigner, commenter[1] ».

J : Avez-vous l’impression de jouir de la même liberté d’informer qu’un journaliste possédant une carte de presse ?

M-N : Je pense que chacun a des contraintes différentes. Les journalistes professionnels sont de plus en plus sous pression. Quand je lis certains articles dans la presse, je trouve qu’il y a de plus en plus de fautes, on sent parfois que le travail a été vite fait. Mais à côté de toutes ces contraintes, les journalistes ont un champ énorme : ils peuvent traiter tous les sujets, et ça, c’est l’essence même du métier. Dans le métier que j’exerce actuellement, on a plus de temps, on recoupe les sources, on relit… Du coup, on obtient une bonne qualité d’articles. Mais on ne peut pas traiter tous les sujets.

Donc vous avez vraiment le temps de travailler votre article, de sélectionner, croiser, recouper les informations ?

Oui, on est très attentif à la qualité. On recoupe, on vérifie l’information et on mentionne toujours nos sources.



[1] RINGOOT, Roselyne, UTARD, Jean-Michel (2005), « Le journalisme en invention. Nouvelles pratiques, nouveaux acteurs », Rennes, Presses universitaires de Rennes, Coll. « Res Publica ».