Journaliste sans carte de presse, journaliste quand même ?

La carte de presse, qu'est-ce que c'est ?

Au nom du principe de la liberté d’expression des opinions, chacun est libre d’écrire et d’exercer une activité journalistique. Cela dit, tout le monde n’a pas le droit d’avoir une carte de presse.

La carte de presse permet aux journalistes de bénéficier d’une certaine reconnaissance. Elle confère un certain prestige à celui qui la possède. Grâce à celle-ci, les journalistes sont légitimés au sein de la profession. Le document aurait une véritable valeur symbolique. Il donnerait la possibilité de dire tout simplement : « je suis journaliste ». Les encartés travaillent pour les médias d’information générale et sont appelés journalistes « professionnels ». Tandis que les personnes qui ne sont pas titulaires de la carte sont appelées journalistes « de profession » et travaillent pour des médias spécialisés.

Pour obtenir le document, il faut pouvoir répondre à certaines conditions et faire les démarches d’accréditation auprès de la Commission d’agréation. En effet, selon la loi de 1963, est journaliste professionnel celui qui exerce le journalisme comme activité principale depuis au moins deux ans dans un média d’information générale. Il faut pouvoir prouver que cette activité génère des revenus. Enfin, « le journaliste professionnel ne peut exercer aucune espèce de commerce, et notamment aucune activité ayant pour objet la publicité[1] ».Les documents d’identification du journaliste sont délivrés par le Ministère de l’Intérieur. 

 

Photo :

https://www.ajp.be/documents/professionnel.php



[1]GREVISSE, Benoît, STANDAERDT, Olivier,  « Veulent-ils encore une carte de presse ? Les jeunes journalistes de Belgique francophone face aux procédures de légitimation du groupe professionnel journalistique », UCL, 2012. Les documents d’identification du journaliste sont délivrés par le Ministère de l’Intérieur.